Flex Office or not Flex Office ?

Hello !

Cette semaine, je me suis dit que parmi les choses que j'ai vécu en 2020 (et que je vis encore), et que je n'ai pas eu le temps de partager sur le blog, figure cette nouvelle conception du travail de bureau : Le Flex Office.

J'en parlais brièvement dans mon article dédié à la nouvelle année mais j'ai envie de vous partager toute ma vision dans un article à part entière et voir si vous partagez le même sentiment que moi.



flex office teletravail

On est d'accord pour dire qu'en 2020, le télétravail est devenu indispensable en France, alors qu'auparavant c'était une sorte de privilège exceptionnel qu'on obtenait dans les entreprises les moins archaïques, pour ne pas dire "trop modernes" ?

Je pense que Oui.

Et le télétravail n'est pas devenu indispensable que pour l'aspect pratique qu'il a apporté lors du confinement, mais aussi parce qu'il symbolise une révolution moderne, un nouvel acquis dont on ne saurait plus se passer désormais. 

Je pense que la crise sanitaire a changé notre approche du travail en entreprise à tout jamais.

Le covid aura eu au moins un effet positif sur nous : il nous aura permis de nous recentrer sur l'essentiel et sur ce qui compte vraiment : l'efficacité. Après tout que demande un employeur ? un travail fait et bien fait. Un salarié épanouï content de venir au travail avec un bon taux de rentabilité. C'est valable pour les employés comme pour les cadres et les managers.

Aujourd'hui je ne peux m'empêcher de penser à cette image définitivement "has been" :

working girl dans le metro


working girl au bureau


Le cliché de la working girl à talons dans les couloirs du métro avec un gobelet de chez Starbucks, en direction de son open space dans une tour de 50 étages à Paris La Défense, prête à donner toute son énergie pour son job, et au diable la vie de famille, c'est tellement surfait !

Mouahhaha. Elle est bien loin celle-là !

Oui, d'accord, je pousse la caricature... Mais bon... C'était un peu ça l'image du travail "de rêve" qu'on nous a vendu , à nous, la génération des années 70 et 80. Non ? 

"Faites des études pour ne pas avoir un travail dur et pénible, et être bien payés" qu'ils disaient !

Comme si le travail de bureau était le graal...

En tout cas, moi j'avais cette image un peu naïve en arrière-plan quand j'ai fait mes études... Être cette working girl toujours de bonne humeur, qui sourit et qui adore son quotidien.

ça l'a été quelques temps. Mais les années passant, la fatigue a commencé à se faire sentir. Et puis sont arrivés les enfants (niveau fatigue là tu prends perpète !) et le système de transport en commun est devenu vétuste. Trop vétuste. Le combo parfait du ras le bol : morosité-fatigue-stress.

Toujours plus de monde travaillant à Paris, s'accumulant dans des cités dortoirs autour de Paris et s'entassant dans les wagons bondés des TER et du métro.

Le (Mon?) job de bureau rimait avec :

- du temps perdu dans les transports en commun ou dans les bouchons, 

- du stress dès le matin, 

- un open space bruyant qui forcément impacte l'efficacité au travail (sans parler des "parasites", ces collègues des autres services qui ont toujours une urgence qui te concerne (alors que non) et qui te dérangent toutes les 5min...)

- un "restaurant d'entreprise" qui n'arrange pas le bruit que tu as déjà subi dans les transports et dans l'open space, et parfois pour les moins chanceux un repas dégueu à la clé.

- un retour à la maison à 20h au mieux, sans profiter réellement de tes enfants.

Et je ne parle pas des managers peu compréhensifs qui ont les moyens de se payer un appart dans Paris à moins de 30min du bureau, et qui t'accablent quand tu as du retard et te lancent : "Mais pourquoi tu ne t'installent pas dans Paris ???"

Fort heureusement, à mon travail, je n'ai jamais eu de managers comme cela et je m'en réjouis. Je dois souligner l'humanité de ceux qui m'ont fait grandir professionnellement jusqu'à aujourd'hui. Et s'ils n'avaient pas été comme cela je n'aurai pas tenu jusque là !!!

D'ailleurs, la génération d'après (autour des années 90-2000), a bien compris que ce cliché de la working girl au bureau était une arnaque ! Merci les films de Noël ne montrant que des pauvres filles sans vie perso qui travaillent dans des bureaux... et qui finalement s'épanouissent bien loin de leur tour à Manhattan, en vendant des fleurs dans une boutique perdue en plein milieu du Texas. ^^

Et il se passe quoi aujourd'hui ? De plus en plus de jeunes travailleurs n'hésitent plus à tenter leur chance en se se mettant à leur compte. Si on peut éviter d'être cloîtrés dans des tours de verre, et rester libres tout en ayant un revenu... On fonce !

Sur les 5 dernières jeunes collègues embauchées dans mon open space, 4 ont "claqué leur dém' " pour se lancer / lancer leur propre boîte : prod photo, prod vidéo, start up éco-responsable, ... 

Alors, certes je parle de jeunes cadres qui ont fait des études supérieures. Je me doute que ce n'est pas la réalité de toute la jeunesse française. Je vous partage simplement ce que j'observe dans le milieu dans lequel j'évolue : la vie professionnelle de bureau en région parisienne.

Le nombre de personne qui font des reconversions professionnelles autour de moi c'est hallucinant ! Que des cadres qui ne se retrouvaient plus dans leur job, qui n'en pouvaient plus du rythme stressant et oppressant, et qui sont désormais en quête de "sens" et d'harmonie dans leur quotidien. On veut du rééquilibrage pour mieux performer sur tous les plans. 

C'est une réalité : le job de bureau des années 80 ne fait plus rêver. Ni la jeune génération, ni l'ancienne (qui n'en veut plus en l'état).

Alors voilà, c'est ce constat et cette image que j'avais du monde du travail dans les bureaux qui a disparu au profit d'un nouveau modèle : le Flex Office.

Rien que son nom, ça te détend d'emblée ! J'adore !

J'en rigole, mais comme dirait mon fils "c'est vraiment vrai !".

Le concept du flex office, qui a été mis en place dans l'entreprise dans laquelle je travaille, et dans bien d'autres depuis la crise sanitaire, consiste à revoir la présence sur le lieu de travail principal. Aujourd'hui, je peux télétravailler 3 jours sur 5 de chez moi (lorsqu'on n'est pas en télétravail sanitaire obligatoire).

J'ai un agenda défini pour les jours ou je viens "sur site" (entendez par là : dans les bureaux de l'entreprise) et le reste du temps je travaille d'où je veux : dans un café entre 2 RDV commerciaux, chez moi, ou ailleurs, peu importe tant que je peux réaliser mon travail correctement et qu'il y a une connexion Internet !

flex office


Et ça, ça change TOUT !

- retour à l'équilibre vie pro / vie perso. Je peux enfin emmener mes enfants à l'école et aller les chercher (ils sont à 2min du domicile). Et je fais quand-même mes 8h de travail par jour ! Magnifique !

Les 3h de temps de transport horrible se sont transformés en temps passé avec ma famille.

- Zénitude totale. Le matin je me réveille en me disant que je n'ai qu'un escalier à descendre et j'arrive au bureau ! Du coup, je déjeune vraiment, au lieu d'avaler mon thé. Et je me prépare sans être speed. J'appréhende ma journée en toute sérénité. Les enfants sont déposés à l'école et c'est le calme plat à la maison. Je peux me concentrer sur ce que je fais (sauf quand un livreur amazon sonne à la porte ! Avouez... C'est le kiffe de pouvoir réceptionner ces colis non ?). Et si je me sens seule ? j'allume la radio. 

- Des vraies pauses : le midi c'est la pause plaisir. Je mange un repas qui me plait et je pars prendre l'air en ville. une vraie coupure. 

- Des échanges collectifs efficaces : finie la réunionite aigue. Même si les visio ont pris une part importante dans la manière de fonctionner, les échanges sont plus qualifiés et plus pragmatiques. La distance peut laisser croire qu'il n'y a plus d'esprit d'équipe, mais pour ma part je ne constate pas cet effet néfaste dans l'équipe avec laquelle je travaille. au contraire, je n'absorbe plus les humeurs des autres qu'on éponge sans le vouloir quand on est en open space.

Après, j'entends que le télétravail peut impacter la culture d'entreprise et c'est pour cela que le flex office est une bonne alternative : se retrouver physiquement en équipe 1 ou 2 jours par semaine permet vraiment de garder le "contact" et préserver l'esprit d'équipe. Et pour intégrer les nouveaux cela me semble essentiel.

En résumé : 

J'ai retrouvé l'engouement pour mon travail qui s'était un peu érodé avec l'usure des transports en commun, la fatigue et le stress ambiant.

J'ai retrouvé un équilibre avec mes enfants qui ressentent ma présence et cela se ressent sur nos relations. Ma fille a même eu une réaction très parlante quand on a été déconfinés l'été dernier. Elle m'a lancé "mais maman ça veut dire que tu vas reprendre le train et que tu ne seras plus là le soir pour t'occuper de nous ?" Tout était dit. La nouvelle maman était sans comparaison à l'ancienne.

Je suis bien heureuse de cette transformation du travail. On est en plein "dedans" et ce n'est certainement que le début, voyons ce qui se passera "après covid". Mais je veux croire à ce changement positif, et me dire que dans cette si triste crise sanitaire il y aura eu au moins un impact positif dans nos vies.

J'ai bon espoir pour le travail de bureau qui aujourd'hui a ouvert un champ des possibles immense. J'espère que cela permettra de décentraliser le travail des grandes villes. aujourd'hui un poste à 300km de chez soi on peut y postuler ! C'est génial :) 

J'ai envie de vous crier : "Mais cassez-vous tous en région !!! qu'on désengorge Paris, qu'on dépollue les routes, et qu'on vive nos vies avec enchantement !"

C'est un peu utopiste mais moi ça me révolutionne de l'intérieur. Je vis. Je re-vis. J'ai tellement d'enthousiasme sur ce changement. 

Suis-je naïve ? Je n'ai pas de recul. Mais ça fait du bien de ne plus stresser du lundi au vendredi. Et ça c'est bien réel !!!

Alors, vous l'aurez compris, je suis plus que POUR le FLEX OFFICE !

Est-ce que vous aussi qui travaillez en bureau vous vivez la même chose que moi ? 

Êtes-vous en phase avec ce nouveau mode de travail ou regrettez vous l'ancien ?

Et vous, qui n'êtes pas en bureau, vous percevez ça comment d'un point de vue extérieur ?

Dites-moi vos pensées.

Julie.

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